La découverte de la lactoferrine, molécule présente dans le lait maternel humain mais aussi d’autres mamifères il y a soixante ans, ne permettait pas d’imaginer qu’elle puisse posséder un tel potentiel thérapeutique.
Non seulement la lactoferrine aide à renforcer l’immunité, mais aussi apporte tous ses bienfaits concernant son activité antioxydante, antimicrobienne et antivirale.
Idéale lors des périodes de contamination hivernale, la lactoferrine aide à prévenir d’infections bactériennes, fongiques et virales (infections hivernales, intestinales…). Découvrons tous les bienfaits de la lactoferrine, peu connue du grand publique !
Qu’est ce que la lactoferrine ?
La lactoferrine est une glycoprotéine présente dans le lait maternel, qui se lie au fer et qui possède des effets bactériostatiques et bactéricides.
Elle est également présente dans le lait de vache mais ses concentrations étant 5 à 10 fois moins élevées que dans le lait maternel humain.
La lactoferrine appartenant à la famille des cytokines est responsable de l’activité immunitaire de nos cellules, elle protège donc l’homme de la plupart des infections et des cancers. Les cytokines sont présentes dans présente les différents fluides de l’organisme tels que le lait, les larmes, le mucus, le sang ou la salive. Elles sont donc en première ligne des attaques bactériennes ou virales, ainsi on comprend mieux l’importance du rôle de la lactoferrine.
Majoritairement concentrée dans la bouche où elle entre en contact direct avec les organismes pathogènes (virus, bactéries, etc.), la lactoferrine les tue ou les réduit de façon importante.
La lactoferrine régule le système immunitaire
La lactoferrine va réguler l’activité immunitaire de nos cellules en équilibrant cette dernière. En cas de carence en cytokines, notre système immunitaire s’affaiblit et en cas de surabondance, notre système immunitaire est suractivé.
Des récepteurs spécifiques à la lactoferrine sont situés sur de nombreuses cellules immunitaires, comme les lymphocytes, les monocytes et les macrophages. La lactoferrine est directement impliquée dans l’activité des cellules naturelles tueuses (Natural Killer – NK).
Deux études portant sur des volontaires en bonne santé ont montré que l’ingestion de lactoferrine dérivée de lait de vache avait des effets immunorégulateurs positifs spécifiques à chaque individu.
En clair, ces bienfaits dépendent du profil initial du système immunitaire de chacun et de l’ingestion de lactoferrine qui augmenter ou baisser la réponse immunitaire.
Les chercheurs en tirent la conclusion suivante : «Les données suggèrent que la lactoferrine issue de lait de vache pourrait être appliquée en clinique pour améliorer le statut immunitaire des patients»
Une étude similaire sur 10 sujets ayant ingéré de la lactoferrine conclut : «Ces résultats suggèrent que l’administration de lactoferrine pourrait influer sur l’activation première du système de défense de l’hôte».
La lactoferrine se lie au Fer pour stopper la multiplications des bactéries
La plus grande partie des activités biologiques de la lactoferrine est liée à sa très forte affinité pour le fer, un minéral essentiel, utilisé par beaucoup de bactéries, de virus et de tumeurs pour croître et se reproduire.
Ainsi en se liant au Fer, la lactoferrine arrête la multiplication des organismes pathogènes sans les détruire.
En 1946, deux chercheurs ont rapporté avoir isolé du sang une protéine liée au fer et ont observé qu’elle arrêtait la croissance de certaines bactéries. Ils nommèrent cette substance «sidérophiline».
C’est seulement en 1960, que Groves isole pour la première fois la lactoferrine du lait de vache.
La lactofferine est un bon anti-inflammatoire
La lactoferrine joue un rôle de régulateur de la réponse inflammatoire, capable d’activer et de mobiliser nos cellules immunitaires mais aussi de réduire la production de certaines cellules inflammatoires.
Cette modulation du processus inflammatoire est particulièrement intéressante dans le cas des maladies inflammatoires telles que les arthrites rhumatoïdes, les inflammations chroniques de l’intestin, les maladies neurodégénératives ou même les allergies cutanée.
La lactoferrine présente un effet anti-inflammatoire systémique et intestinal, probablement par stimulation de la croissance des cellules intestinales et des bonnes bactéries de la flore intestinale, telles que les bifidus.
Comment fonctionne une inflammation ?
La réaction inflammatoire va mobiliser un ensemble de cellules destinées à éliminer les agents envahisseurs. Cependant, une des conséquences d’une inflammation chronique d’un tissu, est la formation de corps instables, appelés radicaux libres.
Nos cellules immunitaires neutralisent les envahisseurs pathogènes par le biais de réactions d’oxydation, responsables de ce phénomène de « stress oxydatif ».
La lactoferrine réduit le stress oxydatif
Plusieurs études montrent également que la lactoferrine réduit le stress oxydatif. Grâce à sa forte affinité avec le fer libre, la lactoferrine fonctionne comme un puissant antioxydant local protégeant les cellules immunitaires des radicaux libres générés au cours de la réponse inflammatoire.
La Lactoferrine libérée au site de l’inflammation, en piégeant le fer, limite ce processus et le dommage causé aux membranes cellulaires en prévenant la peroxydation des lipides.
Une étude clinique menée sur 90 patients atteints d’hépatite C chronique montre que les sujets qui ont ingéré de la lactoferrine présentent une amélioration de leur statut oxydant hépatique.