La cicatrisation de la peau est un processus lent et compliqué qui demande une reconstruction méticuleuse des différentes couches la peau, que la plaie soit profonde ou superficielle. C’est pourquoi l’absence ou la carence d’un élément qui intervient dans la cicatrisation peut ralentir sérieusement la cicatrisation, comme c’est le cas par exemple pour les personnes hémophiles ou diabétiques.
Certains compléments alimentaires à base de plantes ou d’oligos-éléments peuvent s’avérer très intéressants pour accélérer ou venir en aide à la cicatrisation de la peau, car le processus de cicatrisation qui se fait seul dépend avant tout de l’état du métabolisme de chacun. Une cicatrication optimale nécessite une circulation sanguine efficace, un sang sain capable de coaguler et d’apporter les cellules adéquates (globules blancs, plaquettes…), mais également de l’oxygène, des minéraux, des vitamines, des enzymes, des facteurs de croissance et des hormones…. Malheureusement nous ne sommes pas tous dotés d’un organisme qui fonctionne aussi bien, surtout avançant dans l’âge ( mauvaises habitudes de vie, alimentations, maladies chroniques, pollution..)
Découvrez donc les compléments alimentaires pouvant vous aider à mieux cicatriser, de façon optimale et plus rapidement. (En cas de blessures en cours de cicatrisation sous suivi médical, veuillez en parlez avec votre thérapeute, avant toute prise de compléments alimentaires)
L’aloe vera : champion de la cicatrisation
L’aloe vera, plante grasse originaire d’Afrique, protège, suture et cicatrise les petites plaies en un temps record.
Connu pour ses innombrables bienfaits, l’aloé vera s’utilise depuis plus de 5000 ans dans les soins de la peau. L’aloès peut jouer un rôle anti-inflammatoire et cicatrisant .
L’aloé vera est composé de la pulpe et de la sève. Le gel est la pulpe de la plante. C’est la partie la plus riche et la plus active. Ce sont ses molécules adoucissantes qui accélèrent la guérison de la peau et des muqueuses. Elle est transparente et épaisse, facilement visible au cœur de la feuille lorsqu’on en coupe un morceau. Le latex, aussi appelé suc ou sève, est présent dans l’écorce de la feuille. Il est brunâtre, très amer et puissamment laxatif ! Comme il n’est pas toujours facile de séparer le gel du latex, il vaut mieux éviter de boire la “récolte” de son aloe vera.
Le gel d’aloe vera apaise les brûlures légères et il accélère la cicatrication de l’épiderme. Appliqué directement sur la zone, il libère des composés qui inhibent l’inflammation. Certaines molécules stimulent également les cellules réparatrices de la peau et augmentent la production de collagène, ce qui favorise la cicatrisation.
l’utiliser ? prendre une cuillère à café de gel d’aloe vera pur et appliquer sur l’endroit souhaité en massant. Répéter le geste plusieurs fois par jour juste après la catastrophe pour éviter que la marque rouge ne devienne brune avec le temps. Sur le visage pour cicatriser certains boutons, il est recommandé de l’utiliser en couche épaisse et de laisser agir plusieurs heures (avant de se coucher par exemple).
La centella asiatica : régénératrice de la peau
La Centella Asiatica est une plante aussi connue sous le nom d’herbe à tigres, ces animaux se roulant dedans pour soigner leurs blessures. En Asie, elle est ainsi un pilier de la médecine ayurvédique. Et son histoire commence au Laos : on raconte qu’un jeune prétendant, dont l’oreille avait été entaillée par son futur beau-père, réussit à guérir en une seule nuit en appliquant cette plante sur la plaie. Voyant ses dons de guérisseur, ce dernier lui accorda sans tarder la main de sa fille.
La centella asiatica (ou aussi appelée Gotu kola) stimule la régénération de nouveaux tissus dans le processus de cicatrisation (efficace même sur les anciennes cicatrices). Elle favorise la prolifération des fibroblastes (cellules qui sécrètent la matrice extracellulaire et permettent une peau souple et élastique), favorise la production de collagène et améliore fermeté et résistance de la peau (Bylka, 2013).
C’est l’une des plantes qui s’est avérée efficace chez les lépreux (des centaines de milliers de cas sont toujours recensés aujourd’hui dans les pays en voie de développement). Les recherches effectuées par les français donnèrent naissance au médicament Madécassol, à base de gotu kola, pour aider à la cicatrisation de la peau.
Plante déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants, aux personnes ayant une hyperthyroïdie. A fortes doses, la plante peut provoquer des maux de tête et des palpitations.
Comment l’utiliser ? En Infusion : 1 à 2 g de feuilles sèches par jour. En Gélules : équivalent à 1 à 2 g par jour (privilègié un extrait standardisé de plante). En Macérat huileux : Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour. En Crème : Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour. En Cataplasme : deux fois par jour.
Les huiles végétales et huiles essentielles qui peuvent aider à améliorer la cicatrisation
- Les huiles et beurres végétaux (riches en vitamines E) : le beurre de karité (Butyrospermum Parkii), l’huile de rose musquée (Rosa Rubiginosa), l’huile de macadamia (Macadamia ternifolia), l’huile de pépins de courge (Curcubita Pepo), l’huile d’églantier (Rosa Canina), macérat huileux de millepertuis.
- L’huile essentielle de lavande vraie : particulièrement bien tolérée, elle possède des vertus anti-inflammatoires, anti-infectieuses, antalgiques et cicatrisantes.
- L’huile essentielle d’hélichryse italienne : riche en composés terpéniques, elle ajoute une dimension anticoagulante et anti-hématomes (de ce fait, elle est déconseillée aux personnes sous anticoagulant).
- L’huile essentielle de ciste ladanifère : hémostatique puissante et cicatrisante, son huile essentielle aide aussi à dépasser le traumatisme psychique, apportant détermination et volonté.
- L’huile essentielle d’encens oliban : il tonifie les tissus et stimule la régénération cutanée, en même temps que le système immunitaire. Son huile essentielle aiderait à obtenir une cicatrice plus esthétique.
Le miel, connu pour ses vertus cicatrisantes depuis des millénaires
Grâce à sa composition particulièrement riche et complexe, le miel agit sur toutes les phases de la cicatrisation. Le miel génère en effet une enzyme qui produit ensuite de l’eau oxygénée, ce qui rend donc le miel antiseptique. Il permet ainsi d’accélérer et de lutter directement contre l’inflammation grâce notamment à ses prostaglandines, des hormones qui sont dérivées d’acides gras non saturés.
En cas de grave brûlure, il faut bien sûr consulter immédiatement son médecin ou les urgences. Néanmoins pour les petites brûlures et les coups de soleil, il est parfaitement conseillé d’appliquer du miel en couches épaisses, en protégeant le cataplasme avec de la gaze. En plus de l’effet cicatrisant et anti-inflammatoire, le miel apaise immédiatement la peau.
Si chaque miel a le même pouvoir cicatrisant, veillez à choisir un miel de bonne qualité avec une provenance bien établie. Au sein des hôpitaux qui utilisent le miel, il s’agit le plus souvent de miels médicaux, élaborés dans ce but et nettoyés des toxines éventuelles. Mais des services utilisent des miels alimentaires classiques.
Les Antioxydants limitent le stress oxydatifs lors de la cicatrisation
De nombreux principes actifs permettent de limiter l’inflammation et/ou d’activer les propriétés tissulaires cicatricielles, les anti-oxydants en font partie. Ils soutiennent la lutte contre l’inflammation et limitent le stress oxydatif consécutif à une blessure. Recherchez la vitamine E, la vitamine C, les provitamines A, le lycopène, les flavonoïdes végétaux, les tanins (cacao brut) et les anthocyanes (fruits rouges).
Les Enzymes comme la bromélaïne et la papaïne aident à dissoudre les oedèmes
La bromélaïne (extraite de l’ananas) est une enzyme efficace pour réduire l’inflammation, les œdèmes et la douleur. Elle permet également de dissoudre les caillots sanguins. La papaïne possède une action anti-inflammatoire qui contribue à la résorption des œdèmes douloureux. elles permettent de dissoudre les œdèmes et les caillots sanguins, de limiter les douleurs et de calmer l’inflammation.
Le Zinc indispensable pour la construction tissulaire
Le zinc ou plutôt le manque de zinc, 7 % de la population est en dessous de la limite de carence admise, a des conséquences négatives sur la réparation tissulaire et la cicatrisation Le Zinc est cofacteur de nombreux systèmes enzymatiques indispensables à la synthèse protéique et à la prolifération cellulaire.
Les bons gestes pour aider à la cicatrisation
- Evitez de fumer
- Ne grattez pas la croute
- Ne laissez pas votre plaie s’infecter
- Couvrez vos cicatrices (fuyez le soleil qui causerait une hyperpigmentation)
- Mangez beaucoup d’aliments riches en vitamine A et en silicium
- Protégez et hydratez la cicatrice avec des beurres et/ou des huiles végétales
- Effectuez des massages régulièrement pendant plusieurs mois pour maintenir la souplesse et raffermir la peau