L’île Okinawa est désormais connue pour son régime alimentaire qui permet de vivre plus longtemps et en meilleur santé physique et psychique. Avez-vous déjà lu le célèbre livre sur ce régime Okinawa ?
Moi je l’ai lu il y a maintenant de ça quelques années, et à vrai dire, ce fut pour moi une vraie source d’inspiration, beaucoup de mauvaises habitudes que j’avais ont été abandonnées depuis cette lecture très enrichissante.
Il m’est donc venu l’idée de vous faire part de cette vision Okinawa, qui vous permettra peut-être de vous donner envie de lire le livre de Jean Paul Curtay, pour découvrir pourquoi à Okinawa, les gens vivent plus longtemps.
Okinawa, île des centenaires
Okinawa c’est l’île des centenaires. On en compte, proportionnellement, 2 fois plus qu’en France. Mieux, c’est là que les centenaires sont les plus âgés et les mieux portants.
Mais Okinawa n’est pas une île de vieillards, parmi les 47 préfectures du Japon, elle est celle qui possède le pourcentage d’enfants le plus élevé. Des scientifiques du monde entier s’intéressent à cette étonnante spécificité qui tient les habitants de l’île à l’écart des grandes maladies qui frappent le monde développé.
Cette région est connue pour son mode de vie et son alimentation saine réputée pour la longévité de ses habitants et ses fameux centenaires. L’espérance de vie en 2010 pour les femmes nées à Okinawa est de 87,2 ans ! Beaucoup de gens aspirent à vivre le plus longtemps possible sur cette île au climat agréable.
De quoi est composé le régime d’Okinawa ?
Ce qui distingue peut-être le plus de nous ces Japonais du bout du monde, c’est le respect qu’ils ont pour l’acte de manger
À Okinawa, on compte 54 centenaires pour 100 000 habitants (contre 26 en France) et 15 % des super-centenaires de 110 ans et plus. Seulement 3 % des centenaires sont grabataires. Les maladies qui sont chez nous les principales causes de mortalité (maladies cardiovasculaires, cancers du sein et de la prostate) ont une fréquence réduite de 80 %.
À Okinawa, l’alimentation est culturellement très importante : on considère le repas comme un moment riche et plaisant qu’il ne faut pas manquer ou négliger.
Le respect pour l’aliment et pour le temps du repas s’accompagne de plusieurs traditions dont nous ferions bien de nous inspirer :
- Ne manger que de petites portions
- Toujours manger un peu moins qu’à sa faim
- Manger en pensant que les aliments ont des pouvoirs de guérison
- Manger des aliments frais, à les cuire peu, à les consommer séparément et à les « mettre en scène »
Le principe du régime Okinawa est simple : il s’agit de privilégier les aliments faibles en gras et en calories, frais et crus (ou cuits très légèrement).
Comment se compose leur alimentation ?
- Beaucoup de fibres
- Faible densité calorique
- Consommation modérée d’alcool
- Consommation modérée de produits de la mer
- Consommation élevée de légumes (racines, légumes verts et jaunes) + soja
- Faible consommation de produits laitiers, de viande, de graisse (beaucoup d’acides gras insaturés consommés)
À Okinawa, on préfère les aliments qui remplissent l’assiette et la rendent agréable à regarder. Cela amène chacun à privilégier naturellement les aliments qui présentent la plus faible densité énergétique.
À Okinawa, les céréales complètes et les légumes secs sont, comme les légumes verts, de tous les repas. Le grand intérêt des céréales et des légumineuses est qu’elles sont toutes deux riches en sucres lents qui ont la propriété de rassasier vite et pendant longtemps.
Les habitants d’Okinawa sont de gros consommateurs de soja, un aliment traditionnel qu’ils prennent soin de ne pas manger cru mais plutôt sous forme de préparations où le soja est fermenté (tofu, miso…)
Épices et herbes aromatiques accompagnent, sur l’île des centenaires, chaque plat. Elles participent en particulier à cette esthétique culinaire qui veut que chaque plat, même le plus simple, soit un trésor de subtilités gustatives.
Ce que les habitants d’Okinawa ne consomment pas
Les habitants de l’île mangent ainsi 18 fois moins de viande et 3 fois moins de produits laitiers que dans les pays occidentaux.
Ils consomment également très peu d’alcool, d’autant que le vin, seul alcool à avoir des propriétés thérapeutiques à petite dose, n’existe pas là-bas.
Quant au sel, nous avons vu que les Okinawaïens en consomment peu (environ 20 % de moins que chez nous), bien qu’ils en aient à profusion.
Les Okinawaïens n’ont pas vraiment de dessert donc ils ne mangent ni sucre ni édulcorants susceptibles d’engendrer diverses maladies métaboliques.
À Okinawa, on ne fait pas seulement du bon, mais aussi du beau. Une manière de respecter son corps qui participe sans nul doute à sa santé.